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Justice La cour d'appel de Bordeaux se penche sur une affaire de vins coupés

La cour d'appel de Bordeaux s'est penchée mardi sur le dossier d'un négociant bordelais, condamné en correctionnelle à 18 mois de prison, dont 8 avec sursis, assortis de plus d'1 million d'euros de pénalités diverses pour avoir vendu des vins d'origines diverses sous l'appellation "Saint-Estèphe" ou "Haut-Medoc".

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Jacques Hemmer, ancien gérant de la société "Viti-Vinicole", répond de "tromperie sur la marchandise" et de complicité de "publicité mensongère" pour avoir, de 1994 à 1997, coupé plusieurs milliers d'hectolitres de vin du Médoc avec des vins du Midi ou d'origine inconnue.

A ses côtés, comparaissaient six autres négociants des plus prestigieuses maisons de la place bordelaise (Ginestet, Cordier, Dulong, CVBG, GDS vins et Mestrezat).

Relaxés ou condamnés à des amendes légères en première instance, ces six négociants sont poursuivis pour "tromperie sur les étiquettes" et "publicité mensongère" pour avoir commercialisé les vins avec mention "mise en bouteille au château" alors que l'embouteillage se faisait à la société Viti-vinicole.

Tous affirment avoir agi en toute confiance, en se fiant à la parole du courtier intermédiaire, comme le veut l'usage à Bordeaux. "A l'époque, la traçabilité n'existait pas... ce qui existait c'était le bordereau de courtage", a déclaré Christian Delpeuch, le directeur général de Ginestet, devenu en outre, depuis, président du comité interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).

Jacques Hemmer, lui, dit avoir été pris dans une "spirale", faute de pouvoir fournir les volumes commandés.

Au printemps 2002, le procès en correctionnelle avait eu un retentissement désastreux pour l'image des vins de Bordeaux.


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